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Géométrie sacrée, Géométrie de la Tradition, Géométrie de la vie.

Géométrie vient du grec γεωμέτρης (geômetrês), qui signifie géomètre, arpenteur. Gé (la terre), Metron (la mesure). Au sens étymologique, le géomètre mesure la terre. Au sens strict, la géométrie étudie les formes et les figures. 

Dieu crée, “Dieu, toujours, fait de la géométrie.” Platon.

L’homme ne crée pas, il n’a pas créé l’eau, l’air, le feu, la terre, les astres, l’univers, et encore moins l’homme, quelle que soit notre interprétation de la création (évolutionniste ou créationniste, partant du principe, que les deux théories sont de toute façon le résultat d’une intention créatrice, qui n’est pas celle de l’homme).

L’homme forme. Il utilise et assemble des matériaux selon les lois de la nature, de la physique, de la chimie, et il met en forme, il fabrique, il adapte, (ce qui déjà prodigieux!), mais il ne crée pas.

TOUT ce que l’homme construit ou fabrique EST géométrie.

La géométrie qualifie l’espace dans lequel l’homme évolue dans l’univers, et tout le contenu de cet espace.

Ainsi, l’élévation d’un édifice se conçoit à partir de la gravité, qui indique l’aplomb d’une construction (la verticalité), et le niveau (l’horizontalité).

Le nombre qualifie l’information véhiculée par la géométrie, exprimée par le Trait.

Les interprétations de la création du monde en astrophysique, l’apparition dans la nature de toutes les formes de la vie, tout dans l’univers est géométrie.

Le cosmos, l’infiniment grand, l’infiniment petit, l’embryon humain depuis la première cellule, la formation des cristaux, les minéraux, les végétaux, les animaux, tout est géométrie.

  • le point,
  • le cercle (expansion rayonnante du point jusqu’à une limite donnée formant le cercle en question),
  • la première droite à l’intérieur du cercle,
  • l’apparition du triangle, par le jeu des forces centrifuges et centripètes,
  • puis le carré, suivi des autres figures complexes.

Ou encore :

  • Point, ligne, sphère, coupe,
  • Point, ligne, surface, volume.
L’homme lui-même, EST géométrie.
 
L'homme de Vitruve, inscrit dans le cercle et le carré. Leonardo da Vinci vers 1490.

Les premiers signes gravés, ses premiers gestes ont exprimé la géométrie. Voir les schémas ci-après, en raccourci de l’évolution de la forme géométrique, dans les œuvres de l’homme.

Les calculis
Les premiers pictogrammes connus
Pictogrammes 3300 ans avant J.C.
Idéogrammes
Hiéroglyphes, apparition vers 4000 ans avant J.C
Signes lapidaires -2/3000 ans
Extrait du Code d'Hammourabi Environ 1750 avant J.C.
Araméen ancien 1500 ans avant J.C.
Alphabet grec
Les runes ou Futhark (Énigme sur les origines)
Le disque de Phaistos en Crète. 2000 ans avant J.C environ.
Ondulation sinusoïdale
Spirale
Cône
Les Pyramides
L'Acropole d'Athènes
Le mandala Kalachakra
Bernard de Clairvaux 1090/91-1153.
Église de Fontaine les Dijon.
Fondateur de l’Ordre Cisterciens
Rosace de la cathédrale de Strasbourg.
Le Grand Architecte de l'Univers. Enluminure médiévale de 1250.

Tracés tirés de l’ouvrage de Johann Knauth, Architecte en Chef de la Cathédrale de Strasbourg à 1905, intitulé : Das Strassburger Münster und die CheopsPyramide Rätsel der Baukunst. (La Cathédrale de Strasbourg et la Pyramide de Cheops, Énigme de l’Architecture)

Ces schémas révèlent comment à partir du carré et du triangle, s’élabore l’architecture des deux édifices, et d’une manière générale toute l’architecture antique, établie à partir du nombre d’or.

Schéma d’implantation d’une cathédrale
(De haut en bas) Le carré du Ciel, Le carré de la terre, La triple enceinte.
Triangulation et section dorée à partir de la quadrature.

La section dorée permet d’obtenir un triangle de même proportion, quelle que soit la dimension de la figure. Le triangle obtenu (en pointillé), montre les proportions de la pyramide de Chéops, qui se trouvent inscrites, dans la façade de la Cathédrale de Strasbourg.

Strasbourg
La Cathédrale de Strasbourg
La beauté des silhouettes de verre des immeubles de notre époque, est évidente.
Le centre financier de Shanghai.

Et pourtant, il leur manque le trait et le chiffre, qui ne sont pas inscrits dans leurs fondations.

La verticalité matérielle est bien présente, mais la verticalité céleste de l’intention créatrice est absente.

D’ailleurs, quelle sensation avons-nous lorsque nous pénétrons dans un de ces édifices, par rapport à un Temple antique, ou une Cathédrale du Moyen-Âge?

Donc, le monde de l’action est un monde de géométrie.

Cette géométrie est, comme nous l’avons dit, la structure espace-temps dans laquelle nous vivons dans le monde extérieur.

Mais elle structure également l’homme intérieurement. Elle peut même être utilisée  pour influencer le mental de l’homme, par exemple,  par des mantras de toutes sortes, optiques ou sonores. Il suffit de regarder les sigles des grandes firmes internationales pour comprendre ce que représente la géométrie dans ce domaine. (Cercles, triangles, carrés, lignes superposées, lignes brisées, l’imagination des designers est sans limite!) 

La question est maintenant de trouver et de comprendre les arcanes de la géométrie intérieure de l’homme, notre géométrie intérieure, avec les plans, et les énergies, que cela implique, derrière les voiles de l’apparence.

Le questionnement intérieur, la méditation, la réflexion, l’humilité, constituent quelques éléments de ce travail essentiel.

Mais il est surtout, me semble-t-il, une attitude fondamentale à tenir, avant de s’engager dans cette démarche, c’est la Loyauté intérieure.

La loyauté intérieure, c’est tout simplement ne pas mettre en contradiction nos pensées et nos actes, être en harmonie avec soi-même.

Je dis ce que je fais, je fais ce que je dis.

Cela peut paraître évident, déjà mille fois enseigné, voire simpliste comme préliminaire à notre grande quête de la vie.

Mais, c’est une clef incontournable, pour cheminer sur cette voie, que j’appelle La Voie du Trait.

Cette Voie du Trait, “cette voie géométrique”, peut être désignée de bien d’autres manières par les adeptes des philosophies, des religions, des métaphysiques profondes, que la Tradition Universelle véhicule.

Pour ma part j’y ai vu un lien existentiel et essentiel, entre la recherche dite spirituelle, et la recherche dite scientifique.

J’y ai surtout découvert par la loi d’analogie* entre le monde extérieur et notre monde intérieur, une liberté de réflexion, un potentiel de réalisation, que chacun porte en soi, au-delà de tout dogme.
(*La Loi d’Analogie : Une des sept sous-lois de la Grande Loi Universelle. Voir le chapitre La Loi Septénaire Porte du huit, page 105 du Livre La Voie du Trait, dans l’onglet E.BOOK.)

Cette approche sommaire nous montre que nous baignons dans un univers de géométrie, et que la simple observation, dans un premier temps, peut nous éveiller, à bien des aspects de la vie, pour devenir des âmes “vivantes!”